Nous nous sommes exprimés. Nous avons choisi de
renvoyer le président sortant dans ses foyers. Pour une majorité d’entre nous,
c’était la condition nécessaire pour envisager l’avenir avec un peu plus d’espérance.
Pour autant, cette condition est-elle suffisante ?
Bien sûr que non, car le monde est toujours le même, bien que son état d’esprit
en ait été quelque peu modifié. Ce nouvel état d’esprit modifie sans aucun
doute les données des problèmes qui eux, restent identiques (on en a parlé dans
l’article déchiffrage des chiffrages).
Sans parler d’état de grâce, le nouveau président
de la république part avec un préjugé
favorable dans le registre de l’honnêteté et de la droiture. Il saura sans
doute donner une image plus digne et respectable de la France.
Cependant, l’attente des électeurs qui ont voté
pour lui est grande et il y a parmi ceux qui ont voté pour le sortant beaucoup
de personnes qui ont perdu leurs illusions dans la capacité du monde politique
à modifier le cours des événements, qui semblent obéir à des forces sur lesquelles le peuple n’a pas de prise.
Une grande part de la réussite du changement
passera par la capacité des citoyens à rester mobilisés pour empêcher les
renoncements, tels que ceux que nous avons pu connaître dès 1983. Pour prendre
une image quelque peu marxiste, le progrès viendra d’une dialectique opposant d’une
part les forces libérales, représentées par les institutions européennes et les
puissants de notre pays, et d’autre part ceux qui subissent journellement les
conséquences de la mondialisation libérale. Nos gouvernants futurs ne pourront
avancer vers le monde qu’ils proposent aujourd’hui que si cette pression s’exerce
sur eux, mais aussi pour eux.
Le premier pas à faire est de donner au nouveau
président une majorité franche pour mener sa politique. Cette majorité ne doit
pas être composée uniquement d’ectoplasmes seulement capables de voter tout ce
qui leur est proposé, mais aussi de représentants sachant rappeler les choix du
peuple et apporter un soutien fort et critique aux gouvernements à venir.
Nous ferons ce que nous pourrons pour aider à la
réussite du projet de justice et de développement pour sortir par le haut de la
crise que nous traversons.
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