jeudi 16 février 2012

A quoi servent les syndicats ?


Il ne s’agit pas ici de se livrer à une critique des grandes centrales syndicales, regroupant de nombreux syndicats catégoriels, que compte notre pays. Il y aurait pourtant à dire à ce sujet, mais cela fera l’objet d’une autre intervention.

Je voudrais parler ici des syndicats intercommunaux, qui permettent la mise en commun de ressources ou de services dans un périmètre géographique adapté au service ou à la ressource. Cette mutualisation est souvent indispensables lorsque la masse critique de population ou la spécificité du territoire rendent impossible la fourniture du service à la population par la seule commune.

On a vu ainsi se créer, dans les cinquante dernières années, des SIVOM (Syndicats Intercommunaux à VOcation Multiple), des SIVU (Unique), des syndicats mixtes. Ils répondaient aux besoins croissants de populations rurales ou rurbaines dans les domaines de l’assainissement, du traitement des déchets, d’aménagement des cours d’eau, des transports, de l’électricité, voire d’action sociale ou sportive.

L’appartenance d’une commune à un syndicat lui créait des obligations budgétaires, mais la laissait libre de ses décisions dans tous les autres domaines de compétence. Elle était même libre de quitter le syndicat si nécessaire (sous conditions d’accord des deux tiers des partenaires).

Depuis 1992 avec la loi dite ATR, on a constaté un glissement assumé par le législateur vers la supracommunalité, c’est-à-dire la création de fiscalité propre et l’attribution de compétences exclusives. La loi Chevènement de 1999 allait plus loin en créant les communautés d’agglomération, qui répondaient aux difficultés de mise en œuvre de la loi ATR dans les grandes agglomérations.
Entre temps, la loi Pasqua de 1995 créait les « pays » pour identifier des entités géographiques ayant des intérêts culturels et économiques communs, mais sans fiscalité propre.

 Qu’apprends-je aujourd’hui ? Il existerait un autre concept pour le regroupement communal, nommé « bassin de vie » pour mettre en œuvre une « politique de proximité ». Le SICOVAL, structure intercommunale exemplaire en Haute-Garonne, vient de se prononcer pour la création de ces bassins de vie sur son territoire.
Ainsi, l’adresse d’un citoyen de la plaine du Lauragais pourrait être : 

Monsieur ou Madame Untel
hameau de Trucmuch
commune de Machin-Chouette
pays du Lauragais
bassin de vie de Péaouchnock
communauté de communes du SICOVAL
département de la Haute-Garonne
région Midi-Pyrénées
France.
Et certains voudraient une Europe fédérale ?

Rendez nous les syndicats !

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